J’aspire à l’inutile beauté
Au charme discret
Des jardins anglais
J’aspire au désespoir tendu
Des flûtes indiennes au fond des rues
Au superflu fertile
Pour affronter l’in-amitié du monde rentable
Je veux aimer
Les châteaux de sable au Sahara
L’éphémère du mandala
J’ai inventé une langue à moi
Où l’on ne parle presque pas
J’aspire au tracé périlleux
D’une goutte d’eau sur mes carreaux
Sinueux et fragile
J’expire, je reste présentable
Silencieux face l’ineffable
Je fais de mon mieux,
Inutile ou inadapté, si peu rentable
Dois-je oublier, dois-je oublier
Les châteaux de sable au Sahara
L’éphémère fable du mandala
J’ai inventé une langue à moi
Où l’on ne parle presque pas